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08 octobre 2008


Once Upon A Life
Prise d’un élan nostalgique, je me suis mise à relire mes sept volumes de journaux intimes depuis mes 10 ans jusqu’à mes 20 ans.
C’est quand même assez effrayant de constater que je n’ai pas trop changé, même à 26 ans. Toujours les mêmes complexes, les mêmes peurs d’ado, les mêmes joies par rapport aux mêmes choses.
A 10 ans, on ne raconte pas grand-chose d’intéressant. Les grands évènements à cette époque, c’est quand on a caressé un mouton ou qu’on a trouvé une grenouille dans la serre du jardin. On observe avec un certain détachement les grandes personnes se dépatouiller dans leur merdier et ça fera à peine une ligne dans un journal intime.
Les vrais problèmes commencent 1 ou 2 ans plus tard, avec les chagrins d’amour (« il l’a embrassée avec la langue !! ») et la violence de la vie (« on a disséqué deux yeux de bœuf !! »).
Entre 12 et 13 ans, je suis dans ma période Lolita. En gros, mon but devient de ressembler à une jumelle de Sun Valley, pourvue d’une meilleure amie, d’un petit ami (« stable », j’aime bien cette précision) et de deux couettes. On sent les hormones en ébullition. Je passe mon temps à analyser le moindre fait et geste de ma cible (qui a une fâcheuse tendance à changer tous les 3 mois), à soupirer quand il ne me parle pas (les conversations à cet âge-là sont passionnantes : « T’as compris le cours de math ? Moi pas. », « Tu vas où ? Moi je vais par là. ») et à avoir des vapeurs quand je pense qu’il me regarde (bien évidemment, je détourne le regard parce que je ne voudrais surtout pas qu’il me croie amoureuse de lui). Je suis une pâquerette qui s’effeuille du jour au lendemain.
Mais à partir de 14 ans, rien ne va plus. J’ai passé la période d’incubation du mal de l’adolescence. Je réserve mes crises d’hystérie pour moi-même et le petit monde que je m’invente parce que, bien sûr, personne ne me comprend et je suis seule dans l’univers. En fait, je suis entourée de copines à qui je téléphone des heures durant. C’est à ce moment-là que je commence à lire des mangas et c’est à se demander si ça a été bénéfique au final. Enfin, à choisir et puisque tous les ados idolâtrent un jour ou l’autre divers fétiches rebelles, je préfère encore mon état d’otaku en phase terminale à la télé réalité.
Bref, je reste dans mon cocon pendant deux longues années qui me semblent interminables et les nuages que je fabrique ne se dissipent que vers 16 ans où je fais mon coming out. Oui, je lis des mangas et alors ? Tu me cherches ? C’est d’ailleurs vers cette époque que je découvre l’alcool (je ne me souvenais pas que j’avais eu autant d’occasions de boire !...). Ca me délie la langue et du coup, les quatre années suivantes sont empreintes de philosophie et de réflexions sur le sens de la laïfe. En bonne extrémiste, j’alterne moments de passion et moments de dépression. Ca me restera.
Non, je n’ai pas trop changé. Timidité (« boulet de ma vie »), crises de dévalo, imagination débordante, sautes d’humeur,… Maintenant, j’écris sur mon blog. Moins de choses que je ne pourrais en raconter sur un journal intime bien entendu. Mais suffisamment pour être impatiente de le relire dans 10 ou 15 ans.
A la revoyure, futur moi-même !

# posted by Nocturnal Azure @ 11:52 AM

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