En tant que lectrice assidue des blogs BD, j’étais très enthousiaste à l’idée d’aller au Festiblog 2008, d’autant plus que j’avais raté celui de l’an dernier. Et finalement, c’était une grosse déception. Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais, sans doute à un petit évènement intime dans un coin espacé et tranquille, où les auteurs auraient semblé accessibles, où l’on aurait pu taper la causette et découvrir de nouveaux talents. J’avais oublié un détail fondamental : on est à PARIS. Et à Paris, le moindre « petit évènement intime » prend l’allure d’une manifestation hypermédiatisée. Sans oublier que les « coins espacés et tranquilles » n’existent pas et qu’il faut rajouter à la masse la foule de badauds qui aiment passer leur samedi à se promener en évitant de marcher sur les pieds de leurs semblables.
Donc, le Festiblog, ça ressemblait à trois tentes éparpillées un peu partout sur la Cour Saint Emilion. Tentes équipées de deux malheureuses tables où les auteurs étaient placés à environ 5 cm les uns des autres. Evidemment, 50 personnes devant deux tables, ça fait tout de suite un peu bordel. On pouvait apercevoir, si on était chanceux, un bout de chair ou de cheveux de son auteur préféré, entre les bras, les manteaux et les jambes des fans. Quant à faire la file pour une dédicace, encore fallait-il savoir où se terminait ladite file et où commencait la masse de badauds. Et si jamais on avait la bonne idée d’aller se consoler en achetant au moins quelques albums par toujours facile à trouver dans le commerce, il fallait là aussi s’armer de patience dans un Album BD plein comme un œuf.
C’est un constat : le Festiblog est un succès. Ouéééé.
Par bonheur, « Pari fermier » avait lieu juste à côté. J’aurais au moins mangé du foie gras, du bon fromage et du miel de tilleul. Et à la réflexion, c’est aussi bien qu’avoir une dédicace qui sert à rien.
Même pas mal.