Defining
This is my publico-private garden of lunatic thoughts. If you don't like the fragrance, please reset.
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Suzuki Ami - can't stop the DISCO
Miyavi - JPN PRIDE
MiChi - Promise
Akeboshi - Yellow Bird
Processing
Food: Passion Chocolat chocolates
Movie: Warau Michael
Drama: Haikei chichiue sama
Game: Super Princess Peach
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Blog
29 septembre 2008
J'ai testé pour vous: le Festiblog 2008 En tant que lectrice assidue des blogs BD, j’étais très enthousiaste à l’idée d’aller au Festiblog 2008, d’autant plus que j’avais raté celui de l’an dernier. Et finalement, c’était une grosse déception. Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais, sans doute à un petit évènement intime dans un coin espacé et tranquille, où les auteurs auraient semblé accessibles, où l’on aurait pu taper la causette et découvrir de nouveaux talents. J’avais oublié un détail fondamental : on est à PARIS. Et à Paris, le moindre « petit évènement intime » prend l’allure d’une manifestation hypermédiatisée. Sans oublier que les « coins espacés et tranquilles » n’existent pas et qu’il faut rajouter à la masse la foule de badauds qui aiment passer leur samedi à se promener en évitant de marcher sur les pieds de leurs semblables. Donc, le Festiblog, ça ressemblait à trois tentes éparpillées un peu partout sur la Cour Saint Emilion. Tentes équipées de deux malheureuses tables où les auteurs étaient placés à environ 5 cm les uns des autres. Evidemment, 50 personnes devant deux tables, ça fait tout de suite un peu bordel. On pouvait apercevoir, si on était chanceux, un bout de chair ou de cheveux de son auteur préféré, entre les bras, les manteaux et les jambes des fans. Quant à faire la file pour une dédicace, encore fallait-il savoir où se terminait ladite file et où commencait la masse de badauds. Et si jamais on avait la bonne idée d’aller se consoler en achetant au moins quelques albums par toujours facile à trouver dans le commerce, il fallait là aussi s’armer de patience dans un Album BD plein comme un œuf. C’est un constat : le Festiblog est un succès. Ouéééé. Par bonheur, « Pari fermier » avait lieu juste à côté. J’aurais au moins mangé du foie gras, du bon fromage et du miel de tilleul. Et à la réflexion, c’est aussi bien qu’avoir une dédicace qui sert à rien. Même pas mal. # posted by
Nocturnal Azure @ 2:51 PM
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24 septembre 2008
IngeEntendu aujourd'hui: "Tiens il a pas répondu à ton email Monsieur Ainge?" "Monsieur...?" "Monsieur Ainge." "??" "Tu sais, l'email où tu m'as mise en copie." "Aaaaaah!! Inge! La flamande!" "... comment tu dis?!" Inge. Prénom féminin flamand prononcé grosso modo "inngeuh". Dur dur. # posted by
Nocturnal Azure @ 11:01 AM
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19 septembre 2008
Gastronomy TourUn (tout) petit aperçu de nos belgicismes gastronomiques. Américain ou filet américainLe « steak tartare » des français est naturalisé américain en Belgique. Ne nous plaignons pas car sur du pain grillé, cela donne naissance au joyeux « toast cannibale ». L’américain est vendu dans les boucheries et snacks divers. « Un sandwich à l’américain s’il vous plaît ! ». Bâton de chocolatAppelé barre de chocolat en France. Chez nous, la barre de chocolat se conçoit en troncs d’arbre. Boire le caféOu prendre le goûter. Avec ou sans café. Boules
Il n’est pas question de pétanque ici. Des boules, ce sont des bonbons. Mais uniquement en région bruxelloise. Du côté de Liège, on appellera ça des chiques. Pour les bruxellois, une chique, c’est un chewing-gum. Et les boules sûres sont certaines d’être acidulées. C’est sûr, si vous voyez ce que je veux dire. Boules de BerlinGros beignet plein à craquer de crème vanille et recouvert de sucre. Au moment où on mord, la crème déborde de partout. Les belges ont toujours affectionné la diététique. Caricoles
Gros escargots marinés piquants dont la consistance rappelle le caoutchouc jusqu’à ce que le piment désintègre les papilles. Vendus exclusivement dans les foires, kermesses et autres évènements folkloriques. Chicklet
Je pensais que ma grand-mère était la seule au monde à avoir confondu la marque Chicklet avec le chewing-gum dans sa globalité. En fait non, c’est juste qu’elle parlait brusseleir. ChiconLe célèbre chicon est l’équivalent belge de l’endive. L’endive qui est en réalité une scarole pour un belge. Chouke« Petit chou ». Mais c’est bien le seul mot qui n’a pas de rapport avec la nourriture. C’est un petit nom affectueux. Se dit plutôt entre Jeff et Josette qu’entre Jean-Charles et Marie-Thérèse. Cougnou/cramique/craquelinLe cougnou est une brioche de Noël. Le cramique est une brioche aux raisins. Le craquelin est une brioche aux morceaux de sucre. Crème glace
Autre façon de dire « glace ». CroustillonLe croustillon est une boule de pâte frite et parsemée de sucre. Vendu en cornet de 5 minimum. Contient assez de calories pour nourrir une famille d’éthiopiens. Cuberdon
Friandise conique à la framboise (or so they say) à haute teneur en sucre. Déjeuner
Petit-déjeuner DînerDéjeuner SouperDîner Fondu fromage
Pour faire simple : si je vous dis du fromage pané et frit… Galette
L’autre nom de la gaufre. Dans ma tête de petite fille, les galettes, c’était grand-mère, les gaufres, c’était le supermarché. Merveilleux
Meringue + crème fraîche + copeaux de chocolat. Le tout en plusieurs couches et surmonté d’une cerise confite. Miam. Mitraillette
J’ai cru comprendre que cela s’appellerait « Américain » en France. Comme quoi. Nous parlons ici d’une baguette tranché en deux et garnie d’autant de steaks que le permet la longueur et d’autant de frites que les espaces entre les steaks le permettent. Assaisonnement au choix parmi les 32 sauces de la friterie. Ca tue l’estomac, d’où le nom de mitraillette. Nic-nacPetits biscuits sucrés en forme de lettres et de chiffres. Un sachet de nic-nac, quelques boules et une mandarine, voilà le cadeau de Saint-Nicolas qui nous attendait sur nos bancs à l’école. Oiseau sans tête
Ce nom est traumatisant. Ce n’était qu’une paupiette, mais moi j’imaginais réellement l’oiseau sans tête et sans ailes. PistoletRien de dangereux ici. Petit pain rond à la croûte très croustillante. Une espèce de mini baguette ronde. Salade de bléNotre nom pour la mâche. Rien à voir avec le blé, je vous l’accorde. Sandwich mouNon, ce n’est pas un sandwich détrempé (beurk). C’est un petit pain au lait. Une de mes amies les mange sans garniture, juste pour le plaisir de la consistance moelleuse. StoempPrononcez « stoump ». Un stoemp est une purée de pommes de terre et d’un légume au choix : carottes, poireaux, brocolis,… Le stoemp laisse la part libre à l’imagination et se mange traditionnellement avec de grosses saucisses. Sucre impalpable
Ben oui, c’est de la poudre, on peut pas le palper. Oh hé, ça va hein, c’est pas mieux que l’appellation « sucre glace » ! ThéThé, tisane ou infusion. On ne fait pas de différence, ça reste de l’eau chaude avec des plantes dedans. Wittamer
Prononcez « oui-ta-mère ». Ze place to be. # posted by
Nocturnal Azure @ 2:03 PM
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18 septembre 2008
Trouvé au hasard du NetQue faisiez-vous il y a 10 ans : Je revenais de mon premier voyage au Japon avec mon père qui voulait absolument savoir si j’allais tenir le choc culturel. Eh bien, j’ai tenu. C’était aussi la rentrée en rhéto, j’étais complètement désespérée parce que je n’avais plus aucune amie dans ma classe (oui, à l’époque, on était souvent entre filles. Notre groupe de lesbiennes, comme disait une copine en manque) et qu’en plus, on avait un prêtre jésuite super sévère comme titulaire qui a annoncé d’emblée qu’il ne participerait pas au voyage de rhéto. L’horreur, je vous raconte pas. Comme par hasard, toutes mes copines avaient été rassemblées dans la classe voisine. C’te scandale. J’ai aussitôt rédigé une lettre larmoyante au préfet en décrivant avec moult détails comment j’allais rater mon année, que j’allais finir sous un pont, que ma vie était finie et que le suicide me paraissait la seule option valable. J’avais dû paraître suffisamment dépressive puisque je me suis retrouvée dans la classe de mes rêves une semaine plus tard. Neuf mois plus tard, ce même préfet, alors que je souffrais de mononucléose en pleine période d’examens, me laissa obtenir mon diplôme de fin d’études sans passer d’examens puisque j’avais toujours été une excellente élève*. Il craignait peut-être encore que je me suicide. L’année d’après, il a rejoint le ciel. M. Leprince, paix à votre âme et merci encore d’avoir passé mes caprices d’ado. *Autrement dit et en traduction française : j’ai eu mon bac sans passer le bac. Ca fait toujours son petit effet.
5 choses que j'ai faites aujourd'hui : - je suis arrivée avec 20 minutes de retard au boulot (pas ma faute, hé ! C’est le métro…) - j’ai demandé le virement de 262 499,98 € (pas sur mon compte malheureusement) - j’ai mangé un baba au rhum pour la première fois (même pas bon) - j’ai fait plus ample connaissance avec Kannika, la nouvelle intérimaire (c’est un prénom thaï pour ceux que ça intéresse) - j’ai reçu un email en flamand me remerciant d’avoir envoyé à temps des documents et m’assurant que j’avais grave simplifié la vie d’une pauvre assistante (ça fait trois jours qu’elle se stresse pour ces docs, la pauvre)
3 plats que j'aime : - la gratin dauphinois - la tarte au citron - les tempuras
5 endroits où j'ai vécu : - Genval - Bruxelles - Louvain-la-Neuve - Odense - Boulogne Billancourt
Si j'étais riche : Faut vraiment que je décrive tout ce que je ferais si j’avais de l’argent ? Non parce qu’on en a pour un moment, là. J’espère que vous avez du temps devant vous. Non ? Bon…Juste 2-3 trucs alors : d’abord, j’arrêterais de travailler et je m’achèterais une jolie maison au calme mais près du centre-ville. La ville a pas d’importance à ce niveau puisque je me choperais tous les abonnements de tous les transports possibles et imaginables. J’arrêterais de compter le temps passé dans lesdits transports. Je paierais un architecte pour décorer la maison selon mes envies. J’aurais une bibliothèque immense, un truc du sol au plafond. J’achèterais enfin un Mac. Et un rice-cooker. Et ces tas de conneries qu’on se dit toujours que c’est trop cher et qu’on n’en a pas vraiment besoin. Ensuite, je ferais du shopping non stop pendant 2 ou 3 semaines afin de remplir mon dressing de 30 m². Ouais, je suis comme ça moi. Hyper matérialiste. Puis, je me nourrirais un peu l’esprit en m’inscrivant à 4 ou 5 cours différents (langues, musique, sport,… tout sauf le scrapbooking). Et ensuite, j’inviterais tous mes potes dans une super villa aux Maldives ou aux Seychelles, ou bien sur un yacht en croisière dans les Caraïbes. Histoire de donner un côté social à ma scandaleuse fortune, voyez. Et puis… et puis… faut que je joue au lotto.
5 personnes à qui je transmets ce tag : Personne parce que je suis une grosse pauvresse asociale, na ! Non, sans déc’, je transmets au premier plouc qui me lira et qui a un blog. C’est quoi encore, l’expression consacrée ? « Jette tes com’s » ? « Lâche tes com’s » ? Ah oui, c’est ça, « lâche tes com’s ». Yo man, lâche ton site dans les com’s si t’es un homme.
Ca y est, je sais. Je suis née pour faire du RAP.
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Nocturnal Azure @ 1:59 PM
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17 septembre 2008
France - A user guide Bientôt trois ans passés en France. Déjà ! C’est l’heure d’un petit bilan. Qu’ai-je retenu de ces trois années ? Que m’ont appris la France et les français ? Quelques notes utiles à l’usage du compatriote expatrié. Les soirées françaises commencent tard. Genre 20h, voire 21h. Ou 21h30 si on est en retard. Et là, on en est à peine à l’apéro. Tout le monde est bourré évidemment, puisqu’on a rien dans le coco depuis midi. Pour un français, faire 50 km, c’est de la gnognotte. A partir de 200 km, on peut commencer à se dire que c’est un peu loin. Le français aime beaucoup partir en vacances dans son propre pays. C’est vrai que la France est belle et si variée. N’empêche, le belge visite aussi son pays. Genre il va acheter ses fraises à Wépion. Ou bien il décide d’aller visiter l’abbaye d’Orval un dimanche ensoleillé. Ou encore il passe le week-end à la mer à rouler en cuisse-tax et à manger des moules. Mais plus de deux jours de vacances en Belgique ? Ha ha. Dis-le que t’es trop pauvre pour te payer des vraies vacances. Le parisien déteste Paris. Mais ne supporte pas de dépasser le périph’ parce que la banlieue, c’est dangereux. Le banlieusard adôôôre Paris, se vante d’y avoir habité quelques années, mais est très content d’habiter en banlieue. Chaque grande ville chic de banlieue a toujours son quota de mixité sociale. Assez cocasse à observer. Saint-Germain-en-Laye, loin d’être laid. Mantes-la-Jolie, loin d’être joli. Lors d’un week-end prolongé, le parisien s’enfuit loin de sa ville : Calvados, Loiret, Oise, … l’essentiel, c’est de ne plus être en Ile-de-France. Le parisien ne comprend pas quand je lui dis : « Non, je ne suis pas partie, je suis restée chez moi à me reposer. » Il est grand temps de rétablir la vérité : Jeff de Bruges n’est pas de Bruges, pas plus que Léon de Bruxelles n’est de Bruxelles. Paris = Bruxelles exposant 20. Cette équation est valable pour absolument tout : transports, coût de la vie, stress, trafic, touristes, monuments historiques, aristocratie, … Trois exceptions : la taille des logements, l’alimentation et les espaces verts. « Ca va » a deux significations en France. Soit « je me sens bien, je ne suis pas malade », soit « fous-moi la paix ». En Belgique, ça veut très souvent dire « ok, pas de problème, ça me va bien ». Ne pas avoir l’accent belge et pourtant être belge est un mystère de la nature pour bon nombre de français. Certains français croient encore vraiment que la langue belge existe. Dire « aïe, j’ai une cloche au pied » entraîne l’hilarité générale. Un français à qui on parle de la Belgique citera systématiquement la Grand Place et Bruges. « Ah booooon ?? Le flamand et le néerlandais, c’est la même chose ?? » Un chocolat (ou « praline » pour les un belge) sera toujours fourré ganache ou praliné. Le fait que d’autres sortes de chocolats puissent exister fait rêver la France entière. Tout comme Jupiler est affectueusement surnommée Jup’, Kronenbourg est surnommée Kro’. Les deux goûtent tout autant la pisse de chat. La Kriek en France est une affaire de mecs. Une fille qui boit de la bière, c’est une bourrine ou une alcolo. Les filles biens, ça boit du jus de fruits ou du Kir cassis. (Je me souviens d’un déjeuner entre collègues où j’étais la seule fille. Ils ont tous pris une bière et un tartare. J’ai pris de l’eau…et un tartare, faut pas déconner, j’allais pas prendre une salade) Le bruit est normal. Le bruit, c’est la vie. Etre bruyant ne dérange pas mes voisins. Il est capital de se placer à exactement 3 cm du pare-choc de la voiture précédente. De cette manière, personne ne peut venir s’intercaler. Le feu rouge pour les piétons est juste une décoration de Noël qu’on laisse toute l’année. Le Vélib’ est une invention diabolique dont le but inavoué est de réduire le nombre de parisiens. Un parisien à vélo se croit un piéton avec des roues en plus. Le français aime donner des surnoms à ses amis. Même si le surnom n’a rien à voir avec le prénom. On peut ainsi voir Amaury devenir Momo (ok) ou Cyrille devenir Boaboa ( ??). Dans le même genre, « Salut la pute » n’est pas une insulte. # posted by
Nocturnal Azure @ 12:34 PM
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12 septembre 2008
Just bento... just hungry!
Woh putain, il me faut une boîte à bento! C'est-y-pas trop choubidou?Et là, avouez que c'est la classe intégrale!
La cantine, c'est pas franchement glamour: entre le steak haché semi-cuit, les petits-pois-carottes en boîte et les flans de 2 kilos... Et sans ticket-resto s'il vous plaît. Il paraît qu'on est fort étonné de tout ce qu'un bento peut contenir. Justement je me disais que c'était quand même assez rikiki, en fait, une boîte à bento... J'ai un peu l'impression qu'avec deux carottes, le couvercle va exploser. Et il y a aussi la tronche des collègues quand ils me verront arriver avec une boîte Totoro (enfin, bizarrement, je ne l'appréhende pas tant que ça). Et encore, j'essaie de rester sobre! J'ai quand même la moitié de la ligne 9 à traverser, moi! Avec un sac en toile rose fluo et motif panda et grenouille, je sais pas si on va me prendre au sérieux quand je vais faire ma parisienne au regard tueur! Rha, je suis trop une foodista... (kyaa, ils vendent des trucs-bidules super utiles pour faire des chips au micro-ondes sans graisse et tout!!)# posted by
Nocturnal Azure @ 5:23 PM
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11 septembre 2008
In Law We TrustCe qu’il y a de génial avec mon boulot, c’est qu’on m’a propulsée dans le juridique alors que j’y connaissais rien. Et on me fait confiance en plus. Ce qui donne régulièrement des conversations de ce type : Mon chef : « On va abandonner de façon rétroactive les commissions de gestion. » Moi : « Ok. » Mon chef : « Oui, de cette manière, on pourra pallier à la différence de valorisation avec le fonds principal. » Moi : « Hm-hm. » Mon chef : « Nous allons donc supprimer la partie qui parle des commissions de gestion dans le règlement du fonds. » Moi : « D’accord. » Mon chef : « Il faut l’accord des porteurs de parts aussi… » Moi : « Ah ah ! » Mon chef : « Tu peux rédiger le courrier ? » Moi : « Tout à fait ! » Et je me retrouve devant Word avec l’envie irrépressible d’écrire quelque chose du genre : Chers Messieurs qui avez investi des pèpètes dans notre fonds,
Alors, on a décidé qu’on allait changer le règlement là maintenant parce qu’on l’aime plus. Mais bon, on vous demande quand même votre avis hein. On est pas des barbares. Comme je suppose que vous avez pas lu le règlement (ben oui, je comprends, c’est long et chiant), je vous propose un petit avant/après de mon cru.
Avant : « blabla incompréhensible qui dit qu’il y a de commissions de gestion (en gros) »
Après : « blabla qui dit qu’il y a plus de commissions de gestion » (beaucoup plus simple et plus radical)
Voilà, si vous savez pas trop ce que c’est qu’une commission de gestion, je vous suggère que vous le tapiez dans Google. Les explications seront sûrement plus claires que ce que je pourrais vous en dire.
Là, c’est le moment où vous dites OUI ou NON. (entourez la bonne réponse, mais pas au crayon, ça fait pas sérieux)
Vous signez là -->
Merci bien et à la prochaine !# posted by
Nocturnal Azure @ 10:33 AM
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09 septembre 2008
The Keyboard ChronicleJe n’arrive plus à écrire. D’abord parce que ma vie n’est plus vraiment la mienne mais celle de mon employeur. A force d’y passer 9h par jour, je n’ai plus d’autre chose en tête. Mais ma vie s’est aussi fondue avec Paris. Cette ville est un trou noir qui engloutit les raisons, la raison et les gens avec. Le métro vomit son quotidien de neurasthéniques et la routine ici, c’est de comparer les lieux de perdition les plus en vogue. Je pourrais disserter longuement sur ce qui a fait de moi une parisienne (stressée, dépressive, prompte à la critique, je cours sans savoir pourquoi, j’ai à la fois peur et besoin du regard des autres et je me plains sans arrêt), mais je n’ai plus le recul nécessaire pour prendre les choses avec humour. Amis lecteurs qui me lirez peut-être, j’ai perdu ma plume. Difficile de résumer ces dernières années. Tout a commencé quand j’ai décroché un travail d’assistante dans un certain cabinet d’avocats international dont je tairai le nom (s’il y a bien une chose que j’ai apprise, c’est qu’il faut se méfier des avocats). J’ai mis en forme des contrats de 200 pages d’une valeur de plusieurs millions d’euros, j’ai lu et rangé les milliers d’emails reçus par les avocats pour qui je travaillais, j’ai expliqué toutes les fonctionnalités du Blackberry, j’ai détaillé le contenu de dizaines de classeurs, j’ai réservé chez Fouquet’s, j’ai nettoyé les tiroirs et remplacé tous les stylos noirs par des stylos bleus. J’ai révisé ma façon de frapper aux portes, j’ai intégré 4 ou 5 programmes informatiques, j’ai appris par cœur les préférences gastronomiques et grammaticales de mes supérieurs, j’ai pleuré dans les toilettes, j’ai eu le cœur à l’envers à chaque « On peut se parler ? », j’ai eu peur de quitter mon poste pour 5 minutes. J’ai avalé des tonnes de sandwiches Class’Croûte avant de me tourner vers Soup & Juice, j’ai revu des pages entières de descriptifs, j’ai recalculé 10 fois les mêmes chiffres et j’ai facturé des milliers d’euros à de grands groupes internationaux. J’ai toujours demandé si l’on avait encore besoin de moi avant de partir. J’ai reçu des cadeaux et une carte signée par 30 personnes lors de ma démission après 1 an et 9 mois de loyaux services (furent-ils seulement bons ?). J’y ai laissé un bout de personnalité. Si je n’ai pas réussi à trouver ma place professionnellement, j’ai malgré tout réussi m’intégrer socialement dans une équipe de haut niveau. Huit mois après ma démission, je déjeune toujours avec d’anciens collègues et j’en croise encore d’autres par hasard. Je suis maintenant assistante juridique dans une société de gestion de fonds depuis le mois d’avril. Toujours assistante mais indépendante. Le dynamisme et la discipline me manquent, mais je respire enfin. Pourquoi ce vide alors ? Mes envies créatives sont refoulées à l’intérieur de moi et je n’arrive plus à les extérioriser. Je me rêve une double vie où je serais artiste. Je ne dessine plus. Je m’exprime en bafouillant. Je me tais et regarde les autres faire semblant de vivre. Ca pourrait être drôle, d’observer les autres, mais je les trouve déplorables. Avec ça, j’ai décrit 80% de ma vie depuis 2 ans et demi. Les 20% restants sont un mélange de bonheur et de nostalgie. La vie de couple et les retours en Belgique. J’ai plus de temps pour me pencher sur moi, alors c’est ce que je vais faire. Je n’ai pas de nouvelle plume sous la main, mais j’ai toujours un clavier. # posted by
Nocturnal Azure @ 4:30 PM
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