Welcome to Geekland!
Pour combler les heures qui me séparent du coucher autrement qu'en étant une parfaite petite femme d'intérieur qui lave, repasse et nettoie, je me suis mise aux jeux vidéos. Je me doutais qu'en y touchant, j'allais rentrer dans une spirale infernale. Il suffit de me rappeler mes années de jeunesse passées scotchée devant ma bonne vieille
NES et
Super Mario Bros.
Alors voilà, constat navrant d'une geekette en devenir. Les jeux vid', c'est vraiment des occupations sur mesure pour les chômeurs. Des heures entières s'écoulent et on ne les voit même pas passer! On est bien trop occupé à massacrer du monstre et à sauver l'humanité. En même temps, j'ai rarement vu un divertissement aussi peu productif. Comment peut-on passer des dizaines d'heures devant un écran, à s'exciter tout seul parce que des pixels refusent de faire ce qu'on veut qu'ils fassent? A moins d'être un geek. Si lire un livre est enrichissant et nous apporte un élément intellectuel intéressant, et regarder un film fait rêver pendant 1h30, faire semblant de maîtriser le monde sur son petit écran poussièreux (parce que les geeks ne font pas le ménage), ça ressemble un peu à de l'autodestruction. Vie sociale en chute libre et fierté purement virtuelle d'avoir réussi à tripoter les boutons suffisamment vite pour que le héros fasse son attaque ultime-qui-déchire-tout-de-sa-race, autant dire une compétence indispensable pour la vie courante. Quand je pense qu'il suffit de rassembler les 30 livres de Naborgl pour parler couramment le Ghimesh!
Et histoire de continuer dans le pathétique, j'irai même jusqu'à référencer mes pathétismes. On sait jamais que ce soit une thérapie efficace. J'ai donc réussi à:
- terminer
Final Fantasy X, mon premier jeu "moderne" avec des personnages qui ne sont pas constitués par 20 carrés de couleur superposés. Ceci dit, je ne sais pas si ça le fait pour beaucoup de gamers, mais j'ai un peu de mal à m'adapter à tout ce qui n'est pas FFX maintenant. Peut-être que le premier jeu est décisif dans l'assimilation d'un système de combat de type RPG. (Geekette mode ON, vous dis-je)
- abandonner
Final Fantasy X-2, jeu tout pourrite qui n'a rien à voir avec le premier opus et qui ne satisfera que les hard-core fans bavant sur les silhouettes callipyges des héroïnes. Pourtant, je partais avec un gros apriori positif: j'adorais les Barbies et les Vétisphères auraient dû m'aider à retomber en enfance. Et mon côté "j-aime-les-bisounours-mais-pas-Jack-Bauer" avait envie d'une happy end. Mais là... Juste non.
- atteindre un certain niveau à
SSX Tricky, en tout cas un niveau suffisant pour battre mon cher et tendre. Et puis, il faut reconnaître que, quand on se contente de descendre une piste en chasse-neige IRL, ça défoule un peu de faire des triples retournés arrières pixelisés.
- comprendre qu'il ne fallait pas (trop) utiliser les G-Forces dans
Final Fantasy VIII. Tout d'un coup, je gagne beaucoup en level-up. Et je continue le jeu uniquement pour le cheesy happy end que je devine.
- m'être à moitié endormie en jouant à
.hack//Infection. Y'a peut-être un but et un intérêt quelque part, mais j'ai pas eu la patience de dépasser les 6 heures de jeu.
- acheter deux autres jeux:
Star Ocean ~ Till The End of Time et
Kingdom Hearts. Mais c'est pas ma faute. C'est celle de mon homme qui est au moins aussi geek que moi: ça fait des semaines qu'on se tape les commentaires tout nuls des présentateurs de
Pro Evolution Soccer 4 ("Il donne le ballon vers l'avant") et les musiques du fond des âges du jeu sur PC,
Europa Universalis II. Quand les geeks se rencontrent...
# posted by
Nocturnal Azure @
4:06 PM
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