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And She Said...

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25 novembre 2005


J'aime pas Jack Bauer

(cliquez pour agrandir)


# posted by Nocturnal Azure @ 4:01 PM

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23 novembre 2005


"Je garde la main"

La découverte du jour: j'habite dans les Hauts-de-Seine. C'est-à-dire le quatre-vingt-douze (hihi). Je peux participer à Questions pour un champion, je pourrai déjà répondre à la première question: "Et vous venez de quelle région?". Notez, je marche pendant 10 minutes et je me retrouve dans le soixante-quinze. C'est pire que les communes de Bruxelles.
Alors, on s'imagine donc que cette région des Hauts-de-Seine doit forcément se situer en haut de la Seine, comme son nom semble l'indiquer. Ben non. Elle est en-dessous. Comme quoi les français doivent avoir un peu de logique belge dans le sang quand même.
(En tout cas, c'est comme ça que ça apparaît sur une carte. Bon, je suis prête à parier mon camenbert que le nom de la région est dû au sens dans lequel coule la Seine, hein. Depuis mon aventure à la banque, je crains que certains ne sous-estiment mes capacités mentales...)

A propos de chiffres, j'ai toujours un peu de mal avec les 70 et les 90. La conversion me vient relativement spontanément dans une conversation, mais lorsqu'il s'agit de prendre un numéro de téléphone à la volée ou de se rappeler vaguement d'un chiffre entendu une fois, je risque d'y mêler du 60 et du 80. Mes numéros français sont couverts de ratures: je commence un huit que je barre pour écrire un neuf. Douée comme je suis pour le calcul mental, je prends souvent une à deux secondes pour visualiser un chiffre comme 96: 80 (quatre-vingt) + 16 (seize). Je plains le mec qui a le numéro 01 96 80 16.
N'empêche, je finirai par faire des études d'ingénieur. Comme nous, les français parlent encore de temps en temps en anciens francs, surtout quand ils évaluent un prix. "Oh, ça doit te faire dans les deux cent balles quand même...". Hop, le cerveau se remet en branle. 200 x 6 = 1200 francs belges. Ok, c'est cher. Pour une meule de fromage.

# posted by Nocturnal Azure @ 11:28 AM

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21 novembre 2005


Je suis belge et nostalgique
(c) Jean Vallée

Et j'ai enfin trouvé le site ultime!
Belgians in Paris, alias le BiP, le webzine salvateur et "révélateur de Belgiques". Celui qui nous rassure et nous affirme que c'est normal de faire une crise de nerfs quand on ne trouve pas ce qu'on cherche, qui nous prévient qu'il nous faudra vraisemblablement subir une intervention chirurgicale pour prononcer correctement le chiffre "huit", nous informe que notre nouvel ambassadeur de Belgique en France adore le jazz teinté d'électro,...
Je pourrai désormais rajouter les Bi-fi, les Chacha, les Léo et le Cécémel à ma liste des produits belges introuvables en France.
Le site offre en outre une série de liens utiles et intéressants (notamment divers articles traitant du conflit des communautés ou de la perception française du belge).
Me voilà également confortée dans l'idée que les belges sont décidément le sommet du chic à Paname, comme en témoigne cet article. Patrons, engagez une belge! 100% de valeur ajoutée à votre entreprise!

# posted by Nocturnal Azure @ 5:53 PM

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08 novembre 2005


Souris grise, souris blanche

Puisque je reviens de l'épopée consistant à faire les courses en France, autant vous faire partager directement mon émoi.
D'abord, je suis allée chercher ma carte bleue, en soi le symbole de la francité. Il paraît que la Société Générale (ma banque, donc) a décidé voici quelque temps de se la jouer proche du peuple et de supprimer les guichets. On parle donc devant tout le monde à un gentil monsieur assis derrière son bureau de ses problèmes de sousous. Si on a de la chance, le monsieur nous invitera à passer dans le bureau d'un de ses collègues.
C'est le meilleur moyen de se prendre des bides, ce système. Surtout pour une fille qui s'intéresse autant aux banques qu'à sa première brassière.
Moi tendant la feuille annonçant l'arrivée en ce monde de ma carte bleue: "Je suis venue chercher ma carte bleue..."
Le gentil monsieur: "Vous ne devriez pas me montrer votre code secret, je ne suis pas censé le voir."
Moi: "... euh, mais qu'est-ce que je dois vous donner alors?"
Le gentil monsieur: "Votre nom, s'il vous plaît."
Moi: "Ah..."
Moult blabla plus tard, j'hérite de ladite carte et d'un carnet de chèques (système auquel je vais devoir m'habituer aussi puisqu'on l'a abandonné en Belgique avant que je n'aie atteint l'âge d'avoir un compte personnel).
Moi un peu gênée parce que la file s'accumule derrière moi: "... et je voudrais aussi faire un dépôt..."
Le gentil monsieur: "Ouiiii... Alors, vous pouvez remplir ce papier pendant que je m'occupe des personnes derrière vous."
Et voilà. On m'avait prévenue qu'il faudrait faire un truc comme ça pour déposer ses sous. Et comme d'habitude, le papier me semble comme écrit en arabe. Le monsieur s'occupe vite des autres clients (qui, eux, ont l'air de savoir ce qu'ils veulent) et je lui adresse un sourire contrit: "Pardon monsieur, vous pourriez m'aider? C'est la première fois que je... " Oui, soyez doux s'il vous plaît. En France, je suis novice en tout.
Bon, il le remplit pour moi, le papier, je n'en demandais pas tant.
- "Normalement, on vous a commandés aussi des remises de chèque, ça vous facilitera la vie."
- "Ah....? D'accord..."
(note pour plus tard: se renseigner sur ce qu'est une remise de chèque)

Je passe un peu le chapitre des courses au Shopi où je ne trouve pas de cabillaud frais ('me rabats sur le surgelé) ni d'ouate en morceaux ('me rabats sur l'ouate en carrés) ni de viande de mouton qui me satisfâsse ('me rabats sur le gigot d'agneau, crénondidju), et j'en arrive directement au chapitre de la boulangerie.
Comme j'en ai un peu ma claque du pain industriel pourrissant dès l'instant fatidique où on le pose dans le panier, je ne fais ni une ni deux et décide d'acheter du pain dans une boulangerie. Je n'ai décidément peur de rien. Je lance à la gentille boulangère ma formule usuelle: "Un petit carré gris coupé s'il vous plaît". Et là, c'est le drame. J'aurais dû m'en douter, tiens.
- "...... un pain au riz.....?"
- "..."
Et d'expliquer qu'en Belgique, le pain gris, c'est le contraire du pain blanc, que ça doit être du pain aux céréales, mais que j'ignore totalement lesquelles.
- "Aaaaah, du pain de campagne?"
Euh, bah oui, ma foi pourquoi pas?
Par contre, les pains français ne sont pas carrés. Je sais pas, ils doivent se sentir coupables de ne pas être une baguette, alors ils se consolent en essayant tant bien que mal d'avoir la forme d'une saucisse quand même. Résultat: les tartines sont trois fois plus petites que nos bonnes grosses tartines belges. C'est pas grave, c'est pour accompagner le fromage de toute façon.
- "Et donc, vous êtes belge? Vous êtes ici pour longtemps?"

# posted by Nocturnal Azure @ 3:29 PM

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Tombé pour la France

Ca faisait longtemps que les mots pendaient au bout du clavier, mais ils ne formaient jamais de phrases. Parce que ça arrive hein, le manque d'inspiration.
(mea culpa: OK)

Voici donc le retour de la vengeance de la belge en France.
Et à peine arrivée qu'ils crâment déjà les voitures. Ca va, ça va, moi aussi je suis une immigrée.

Moi aussi, j'ai du mal à me faire à leur découpe bizarroïde de la viande en bavette, tendron, collier et autre rumsteak dont on n'entend jamais parler chez nous.
Moi aussi, je ne comprends pas quand on me propose un gâteau et que je ne reçois qu'un biscuit. Le gâteau, dans mon pays, ça s'achète dans un pâtisserie et ça inclut généralement de la crème à un certain stade.
Moi aussi, je pleure devant ce que les propriétaires parisiens osent louer aux gens. C'est pas à Bruxelles qu'on se contentera d'un appart consistant en 4 murs et un plancher.
Moi aussi, je me sens perdue en parcourant le folder SFR de 50 pages. L'objectif semble être de noyer le lecteur sous les tableaux et les offres et les astérisques pour être CERTAIN qu'il ne comprendra rien au final. Histoire qu'il prenne le premier forfait venu.
D'ailleurs, moi aussi je n'aime pas les forfaits. Je n'ai strictement aucune idée du nombre exact de minutes que je pourrais hypothétiquement passer au téléphone mensuellement. Donc, un forfait 70 min ou un forfait 30 min, ça ne me parle absolument pas.
Moi aussi, j'ai la flemme de devoir faire deux heures de métro pour enfin accéder à la civilisation. Je vis dans ce qu'ils appellent la "Zone 3" mais que je qualifierais de "zone" tout court. Pas besoin de numéro pour comprendre que c'est... loin.
Et moi aussi, je ne capte rien à leurs abbréviations de niveau d'études: BEP, CAP, DUT, BTS, IEP, IUP,... Je suis quoi moi? FLL? Fait Les Langues?

Mais est-ce que je crâme les voitures, moi?
Tout n'est pas si noir, voyons!
Ceci dit, c'est vrai que les belges sont privilégiés en France ces temps-ci. Merci à Geluck et à Poelvoorde, grâce à eux, on est à la mode. Même Marmiton.org (mon site de recettes préféré) affiche un menu spécial Belgique. Avec cette phrase mémorable: "La cuisine Belge est parfois un peu trop ramenée aux moules-frites, alors qu'elle sait si bien allier finesse, saveur et convivialité. Sortons du cliché !". Toutes les fois où j'ai eu l'occasion d'affirmer ma belgitude, les autochtones y sont tous allés de leur petite expérience de telle ou telle ville belge et de leur merveilleux souvenir de ces gens si hospitaliers que sont les belges.
Constatation cocasse que voici: les français nous aiment bien!! Quand ils se moquent avec leurs grosses vannes bien lourdingues, c'est en fait un signe d'affection! Ils nous trouvent très mignons, avec nos moules et nos frites, notre accent bourrin qu'ils n'arrivent pas à imiter et notre pays bizarre. Il y a deux clans de français: celui qui n'a jamais mis les pieds en Belgique et qui croit qu'on y parle le belge, un mélange obscur du ménapien et d'un dialecte viking, et il y a le français qui sourit en entendant "Belgique" parce que pour lui, c'est un peu la France aussi. Bon, dans les deux cas, ils sont carrément à côté de la plaque. Mais dans les deux cas aussi, le belge garde sa Belgian touch, si exotique. Pourquoi cette vision de la Belgique vue par un français est-elle cocasse? Ô, vous belges qui me lisez, vous avez déjà compris où je veux en venir: le belge n'aime pas le français. Et le français l'ignore. Un belge est capable de donner une mauvaise indication routière à un homme roulant avec une plaque française. Exprès, pour le plaisir. Alors oui, le belge est méchant. Mais il est méchant parce qu'il est frustré. Non, nous ne sommes pas des ex-français séparés de la mère-patrie par un hasard de l'histoire! Non, nous ne sommes pas des extraterrestres barbares aux coutumes insolites! Nous sommes aussi différents d'un français qu'un néerlandais l'est d'un allemand. A l'exception de la langue (et encore!) et de quelques similitudes, les mentalités divergent.
350 km entre Bruxelles et Paris. 750 km entre Paris et Marseille. Malgré les contestations de mon cher et tendre, les différences de mentalité ne sont pas comparables. Je le sens encore plus maintenant que j'y vis: la France, état centralisé, très engagé politiquement, inquisiteur et organisé. L'exact contraire de mon pays. Le jour où Verhofstadt fera un discours à la Villepin comme celui d'hier soir, c'est que la grippe aviaire nous aura tous décimés. Il n'y a peut-être que les purs et durs que ça touche, ceux qui écoutent l'hymne national avec la main sur le coeur, mais en Belgique, ça fait belle lurette qu'on n'en a plus, des comme ça (même pas moi!).

"Sortons du cliché !", dit Marmiton. Je suis bien d'accord; sortons du cliché du français arrogant, chauvin et perdant son temps en palabres inutiles!
Tiens, j'ai remarqué autre chose, à propos de fromage cette fois. Cet aliment, qui a à peu près autant de valeur pour un belge qu'un tas de sel, est sacré en France. Ce n'est pas peu dire. Le fromage, c'est une partie du repas. Ce n'est jamais un repas en lui-même. Quand il est de qualité (c'est-à-dire, pas fait pour être fondu sur des spaghettis), il se mange sur du pain (pas beurré, le pain. Y'a qu'en Belgique qu'on a l'idée saugrenue de servir du beurre avec le pain dans les restos) ou alors il fait partie d'une recette portant son nom (comme dans "Tartiflette au reblochon" ou "Salade aux crottins de Chavignol"). Ca me marque peut-être d'autant plus que je vis avec un fan de camembert, mais j'ai quand même la nette impression que j'échapperais de peu au bûcher si jamais j'osais proposer la combinaison soupe + pain + fromage pour tout repas. Je n'ose même pas imaginer ce qui m'arriverait si je me risquais à mettre des dés de fromage dans une salade. Ou si je parlais de la fameuse tartine belge gouda - confiture.

A vrai dire et assez curieusement, c'est dans le secteur de l'alimentation que les différences entre les deux pays me gênent le plus. Un secteur dont je ne m'attendais absolument pas à ce qu'il pose problème. Pourtant, au vu des rayons des super et hypermarchés français, on serait en droit de se demander où se définit la fameuse gastronomie locale. La viande est deux fois sur trois coriace et grise, les fruits et légumes se gâtent avec une rapidité qui laisse perplexe, le pain industriel pourrit au bout de quatre jours et pour bien acheter, il faut acheter pour 8 personnes. Au final, je ne suis satisfaite qu'au niveau des yaourts et des produits d'hygiène. Encore un peu et je me transforme en "desperate housewife".

# posted by Nocturnal Azure @ 11:44 AM

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