L'odeur entêtante des marronniers en fleurssuivi de
L'oeil rouge du téléphoneIl faut une métaphore tarabiscotée à mon cerveau pour faire passer ma nostalgie au travers de mes rêves. "Ca me manque... L'odeur entêtante des marronniers en fleurs.", me suis-je dit à moi-même alors que je marchais dans un Bruxelles constellé de marronniers couverts de fleurs et offrant plus de ressemblance avec des cerisiers du Japon. C'est bien bucolique, tout ça.
Et le téléphone qui cligne de l'oeil, ce borgne. La lumière rouge du répondeur que l'on a jamais programmé clignote dans le noir, se reflète sur le plafond au plus noir de la nuit. Et par cet oeil rouge, je vois rouge autour de moi. Il m'aspire, me tire dans sa spirale et m'empêche de fermer mes yeux à moi. Du rouge jusqu'à l'intérieur de ma tête. Il me regarde, je le sais. Et moi, je regarde sa lumière intermittente. Rouge - noir - rouge - noir. Indéfiniment. Quand il fait jour, je le regarde aussi. J'attends qu'il sonne. Qu'il cesse son manège. Que tout le monde cesse son manège.
Du rouge. Partout.
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Nocturnal Azure @
11:34 AM
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