Hello teacher, tell me what's my lesson
En cette période de rentrée des classes, je pense qu'il est important d'ajouter quelques gallicismes à la liste pour nos chères têtes blondes. Voici donc:
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Partiel (comme une partie de quelque chose, sauf qu'ici parfois c'est un tout) : se dit d'un examen. A l'école, s'entend. Pas médical, hein. Le partiel engendre le même stress que l'exam belge. Il est ainsi dénommé car il n'est qu'une grosse interrogation sur une partie de la matière de l'année en cours. Mais au final, et comme les français, contrairement à ce qu'on pense, n'aiment pas employer trop de mots pour parler de la même chose, le partiel en vient à désigner les interrogations sur le total de la matière aussi. Bref, vous n'entendrez jamais un étudiant se plaindre de ses exams en France. Il pleurera longtemps sur ses partiels, par contre.
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Stylo (vous allez saisir la nuance) : mise en situation -> Pierre Dupont demande à Michel Van Hout de lui prêter un stylo. Et Michel de lui répondre aussitôt que "euh... désolé... j'en ai pas souvent sur moi, là... ". Evidemment. Le stylo pour un belge, c'est un "porte-plume". Et un porte-plume chez nous, c'est un mot de grand-père qui nous évoque vaguement une plume d'oie, un encrier et des perruques blanches à bigoudis. Pas étonnant que Michel n'ait pas de "stylo" sur lui. Mais il aura certainement un "bic" dans son attaché-case. Parce que le "bic" belge est le "stylo" français. D'où incompréhension. Quand je pense aux innombrables français qui, comme Pierre, se sont vus refuser le prêt d'un stylo...
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Règle : il s'agit ici d'une "latte". Après renseignements, le français appelle "règle" un double décimètre (après renseignements, un double décimètre fait 20 cm). Logiquement, pour 30 cm, il devrait utiliser l'expression "triple décimètre". Or, nous l'avons vu, le français n'est pas aussi friand de substantifs qu'on ne le croit, et ainsi donc, un triple décimètre sera aussi qualifié de "règle". En Belgique, on ne se casse pas la tête non plus: une latte, c'est une latte.
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Crayon à papier (sans doute le plus cocasse) : là où on s'imagine qu'un crayon à papier doit forcément être vendu dans les papetries spécialisées pour dessinateurs professionnels, on s'aperçoit que c'est ainsi que le français appelle un simple "crayon". Je ne comprendrai jamais cette logique. Un crayon en soi, ça sert forcément à écrire sur du PAPIER, non? Peut-être que si on l'utilise pour écrire sur du carton, il devient un crayon à carton... ?
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Nocturnal Azure @
11:45 AM
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