As ifJe ne suis plus trop sûre de grand chose in that drunken state of mine. Plus trop sûre de vouloir chercher ce formulaire E106, plus trop sûre de passer mon permis en une seule fois décisive, plus trop sûre de me faire charcuter les grains de beauté, plus trop sûre de postuler aux galleries Lafayette,...
Le bruit de mes pas, comme d'habitude, me rend nostalgique. Comme s'il pouvait me guider réellement et m'apporter une solution sur un plateau doré. Me donner la double nationalité par exemple. Sans papiers ni renonciation aucune.
J'aime mon quartier. J'aurais aimé prendre des photos de ma Bruxelles, la montrer dans son plus intime apparat, sous toutes ses coutures, mais il me manque le talent, l'ambition et le temps. Trop de raisons pas très avouables qui finalement n'aboutiront à rien d'autre qu'un souvenir non partagé.
J'aimerais garder mon ivresse pour m'anesthésier le temps d'un été. Un été pourri, où la météo semble m'inciter à rayer les regrets de ma liste de choses à faire.
"Mes raisons pour envoyer promener les ketjes nourris à la fricadelle, les Gonzagues, les Ronnys, les sourires de Mathilde et les chokotoffs? Mes raisons...
L'Amour, oui.
J'en vois déjà qui sortent les kleenex, alors de grâce ne me béatifiez pas tout de suite: j'aime bien Paris! Après tout, ça fait deux ans que j'y vais presque tous les mois. Pas encore de trace de lassitude. Bon, je prends le Thalys comme je prends le métro et mes amis commencent à remarquer mon accent français. Mais vivre au quotidien ces moeurs étranges...
Le foot (qui sera ancré dans mon quotidien dirait-on), le Point, SFR et Wanadoo (ou bien l'autre imprononçable, là: Bouygues), les taxes annuelles, Patrick Poivre d'Arvor tous les soirs et Arthur le week-end, le sopalin (ah! le sopalin!), les serviettes pour essuyer et mes pauvres essuies qui se retrouvent au chômage verbal, la rive gauche et la rive droite (qui ne sont ni à gauche ni à droite), les films en VF, les serrures à loquet et les digicodes à retenir, les innombrables restos japonais tenus par des chinois, les quais qui, l'été, se transforment en plages au bord d'une eau noirâtre, la paperasserie, le Monoprix, l'argot de banlieue, les embouteillages sur le périph', les blagues belges et leur paternalisme moqueur, les pavés, les volets à chaque fenêtre, les cafés-terrasses, les... les....
Et une belge à Paris."
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Nocturnal Azure @
11:33 PM
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