Giant lizards eating dear, growing appetite as they notice that their prey's still breathing

Si les larmes que l'on verse pour pas grand chose, ce sont des larmes de crocodile, alors les colères que l'on pique pour des queues de cerise, c'est quoi? Des colères d'alligator?
Ce que je ressens dans ces moments-là s'apparenterait peut-être bien à un lézard géant qui s'agite dans la mare de mes entrailles. Et qui formerait un tourbillon viscéral, une tempête intestinale, une imposion qui ne demande qu'à exploser.

La paix intérieure qui m'avait immédiatement envahie quand j'ai posé mon sac dans mon ancienne chambre s'est vite vue remplacée par un autre sentiment, bien connu celui-là, cette exaspération, cette furie refoulée. Fermer les yeux, avaler un bon coup, proférer deux-trois injures et soupirer bruyamment. Une habitude que j'ai prise.

Mon père a insisté pour aller au cinéma voir "Comme une image". Un film sur les relations père/fille, paraît-il. Au sortir de la salle, l'impression d'avoir vu un bon film, sans nul doute, avec de bons acteurs (Virginie Desnarnauts?!! Oui, ok, je regardais Hélène et les garçons, vous pas peut-être??), et des personnages touchants. Même si je ne fais pas de chant, même si mon père n'est pas un célèbre écrivain, même si je n'ai aps de problème de poids, papa il y a pourtant quelques passages qui auraient peut-être dû entrer par une oreille et ne plus en sortir.
"- Ca se sent que c'est une femme qui a réalisé ce film. C'est un point de vue très féminin.
- Parce qu'il ne laisse pas de chance aux hommes de se racheter à la fin?"


# posted by Nocturnal Azure @ 8:22 PM

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Folk's tales

...et c'est ainsi que j'ai été engagée chez Volkswagen.
Avec une jupe dans une zone industrielle.
Avec du rimmel sur les cils qui me collait les paupières.
Avec une toute petite connaissance d'Excel (apprise hier soir).
Avec des Tagesbericht que je dois opslaan et des bedragen que je dois intippen.
Avec un ABN trop classique et un patron dialectal (ABN = Algemeen Bruikbaar Nederlands pour les non-initiés, et pour les franchouillards: Néerlandais Couramment (mouarf, je m'esclaffe) Usité en traduction littérale).
Avec une note de téléphone carabinée au vu de tous les appels que j'ai donné à gauche et à droite ("Et t'es bien sûr(e) que ça vaut le coup? Et pour le salaire, c'est pas un peu minable? Et tu crois que je vais un jour comprendre ce que dit le boss? Et tu penses que je vais pas faire de l'encodage toute ma vie? Et si jamais une grosse météorite tombait sur la Belgique et que je vais mouru?").
Avec beaucoup d'hésitation.

Mais bon, dès que je suis sortie, j'ai acheté le Sentaï School 2.
La vie a ses avantages.


# posted by Nocturnal Azure @ 7:15 PM

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'til I'm home again and feeling right

Je n'y suis restée qu'un court instant mais déjà, je pouvais voir que les choses avaient changé. Un traiteur italien s'est ouvert près de la gare, il y a des travaux dans la rue, de nouveaux produits sur l'étagère de la salle be bain et je suis réticente à l'idée d'entreposer une armoire dans mon ex-chambre. Frustrée que je suis de ne pas être au courant des petites évolutions de ce qui fut mon environnement.
Côté maternel, même ressenti. Ma mère peint un meuble en vert et mon monde est chamboulé.
Pourtant... Les cartons dans l'entrée sont toujours les mêmes, les escargots envahissent toujours le sentier lorsqu'il a plu et dans l'ensemble, rien n'a vraiment bougé.
C'est étrange, ce sentiment. Ouvrir une porte avec autant de nonchalance, la main sur la clinche lourde de toutes les autres fois où elle s'y posée et malgré tout, un petit quelque chose tapi au fond du coeur, comme si l'on devinait que, de l'autre côté, un monde différent nous attendait.


# posted by Nocturnal Azure @ 2:22 PM

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Asleep asleep, I fall asleep

Chipatouiller en html me donne l'illusion que je sais faire plein de choses. Je tairai le fait que j'ai mis trois heures à installer ce layout composé de deux misérables images en tout et pour tout.
Et j'ai toujours pas résolu le problème de cette affreuse bande bleue de Blogger là au-dessus (question cruciale).

Je chipatouille, et je bafouille aussi. Mon néerlandais est décidément bien rouillé, je n'arrive plus à faire tenir une phrase et ça le fait pas trop quand on passe un test d'aptitudes.
Je pensais que ne rien faire était ce qui me correspondait le mieux. La douce indolence, la journée devant soi, le temps de se construire une vie. Tu parles! Je ne rêve que de remplir les longues heures qui me séparent du coucher. Je glandouille, somme toute.

Et je m'endors, je me pelotonne dans mon inertie. Et Bon Dieu que c'est fatigant de dormir ainsi! Drôle de sommeil que celui qui engendre la fatigue, une fatigue pâteuse, malsaine, presque tangible tant elle est gluante.


# posted by Nocturnal Azure @ 1:40 PM

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Spider Scream

L'araignée, cet horrible chose... Vicieuse, de surcroît. Elle s'arrange toujours pour être là où vous l'attendez le moins. Vous levez le nez, PAF elle se balance devant vous. Vous soulevez une boîte, PAF elle est en-dessous. Vous prenez un livre, PAF elle est derrière. Et si vous ressentez un frissou étrange vous parcourir l'échine, retournez-vous lentement. Une araignée vous regarde.
L'araignée n'est pas comme les autres créations du monsieur à la grande barbe blanche. Elle "n'est pas simplement là". Elle ne batifole pas dans l'herbe verte (ou sur la moquette). L'araignée se tapit. Dans l'ombre, sournoisement. Car l'araignée ne vit pas comme les autres non plus. Elle a un NID. Et quand je dis "nid", il vous faut non pas penser au mignon assemblage de brindilles d'un moineau, mais plutôt à l'infâme nid gluant d'une vipère. Et dans ce nid, elle ourdit les plus sombres desseins.
Car l'araignée se nourrit de la façon la plus lâche et perverse qui soit. Elle tend des pièges. Oui. Une petite abeille, tout à sa tâche, lourde de nectar floral, parée de ses plus belles couleurs pour s'acquitter de son noble ouvrage, se prendra irrémédiablement dans les toiles de la fourbe arachnide. Et remarquez à présent la vitesse à laquelle l'araignée déboule de sa cachette (entre deux feuilles, tu parles!) pour fondre sur sa proie qui se débat encore. Et l'horreur ne fait que commencer... Car l'araignée, non contente d'injecter du venin au pauvre insecte englué, l'enrobera de son dégoûtant liquide qui lui sert à faire ses toiles et le laissera moisir/mourir avant de le dévorer morceau par morceau, cruellement.
Je suis certaine, au vu de ma grande expérience des araignées, que si l'on pouvait être réduit à la taille d'insectes, l'on entendrait alors le cri de l'araignée. Et il ressemblerait à celui de la chauve-souris, en moins cacophonique toutefois puisque ce terrible prédateur vit également en ermite; une chauve-souris certes, mais avalée vivante par un loup-garou qui aurait auparavant dévoré un grand-duc sans prendre le temps de le déplumer. Un cri à vous glacer le sang, dans tous les cas.
Il semble que je sois la seule à oser dire les choses telles qu'elles sont. Toutes les tentatives de rendre cette bestiole sympathique aux yeux du public (je pense notamment aux super-pouvoirs que susciterait une piqûre d'araignée mutante) n'ont eu aucun effet sur moi. Ces histoires à dormir debout ne font au contraire que révèler la réalité: elles sont partout, même au gouvernement!!
Je ne m'étonne plus de ne pas trouver de spray anti-arachnides dans les supermarchés.

(Au fait, je ne devais pas m'inscrire dans des agences d'intérim aujourd'hui?)


# posted by Nocturnal Azure @ 9:53 AM

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So In Vain

Quelqu'un peut me dire ce que je suis en train de faire?? Je prolonge mes vacances??Du jour au lendemain, j'arrête les études et je me cherche un job?! Oui, à bien y réfléchir, ça me ressemble bien, ce genre de décisions. Un peu comme quand j'ai décidé à 16h de prendre le train de 17h50 pour Metz.
Je l'ai déjà dit, je n'aime pas le changement. Je fais partie de ceux qui trouvent leur confiance en eux grâce à la routine. Je n'ai jamais connu d'autre objectif que celui d'arriver à la fin du mois de juin sans encombres. Cours à 9h, prise de notes, manger, cours à 15h, prise de notes, dodo. Présentation orale prévue pour le 19 du mois. Vitamines à prendre en janvier et juin. Voilà. Au-delà de ce schéma, ça ressemble pour moi à la planète Mars.
Ce que je sais faire? Laissez-moi un instant... Il y a bien quelque chose... Voyons... Je ne suis pas sociable, je ne sais pas me servir d'Excel ni de Powerpoint, je suis discrète (mais l'adjectif qui correspond le mieux à une plante dans mon genre serait "inconspicuous"), je bafouille quand je parle néerlandais, j'abandonne facilement, je n'ai aucune confiance en moi... Ah oui! Et je suis très tête en l'air!
Je sens que mon CV sera aussi solide qu'une babiole fantaisie achetée au marché pour 2 euros.

... Ok, ok. Je noircis le tableau. Ayons un semblant d'humour, voulez-vous?

# posted by Nocturnal Azure @ 5:58 PM

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