Comme ils disent ici: "Let's take a ride"
Ce sera long. Je le sais, vous le savez, tout le monde le sait. Puisque mes silences radio sont lourds de sens. Si j'avais été une business woman branchée, j'aurais dit: "J'ai été hyper overbookée, dîîîs!".
Commençons par le commencement, c'est-à-dire par le moment où, seule sur mon radeau balloté par la houle d'un océan de chocolat, je vis enfin la rive qui se matérialisa en enveloppe alourdie de quelques (enfin, pas mal quand même) billets. Et c'est là que quelqu'un (enfin bon, Asa quoi) me dit: "Let's take a ride baby" (il l'a pas dit comme ça, mais étant donné le nombre de kilomètres que nous avons parcourus... Bon, il a pas dit "baby" non plus).
Si on peut plus fantasmer...
Les guerres peuvent débuter ainsi: d'abord on visite le pays du voisin dans le cadre d'une plus ample coopération économique et culturelle. On montre son intérêt: "Ah vraiment? Comme c'est étrange! Chez nous, c'est tout à fait différent!". Puis viennent les critiques du genre "Oui mais quand même, dans ce domaine-là, on se débrouille mieux chez nous". Et là, vexation, retour d'ascenseur, escalade d'injures et PAF! Bombe atomique. J'ai donc fait visiter la Belgique à un français qui m'a à son tour montré la France, le côté comique de tout ça étant que les français connaissent très peu la Belgique alors que les belges connaissent au moins Saint-Tropez et Paris. Et si on sait que la Belgique est six fois plus petite que la France (pourquoi j'ai dit 6??? Ah oui, l'hexagone.)... Comme me l'a fait remarquer très justement mon cher et tendre, en Belgique, l'on prétend n'être que dix malheureux millions d'habitants, alors qu'en fait, on envoie des armées entières de missionnaires en France. On perce un peu: les français ne connaissent pas l'Atomium mais ils connaissent K's Choice.
Assez de considérations euh... géographiques, dirons-nous. Place aux images (certains d'entre vous en ont besoin, tout perdus qu'ils sont dans ce flot de mots):
Parce que Bruges le vaut bien.
Parce que ça fait partie du paysage belge.
Et
après de nombreux kilomètres, nous quittâmes ce splendide royaume pour aterrir... en Bourgogne, oui messieurs-dames. Non, pas à cause des vignobles. Nos vacances furent
profondément culturelles. Je soupçonne d'ailleurs de la part de mon bien-aimé une volonté certaine de me franciser. J'en tiens pour preuve son insistance à me faire manger du fromage à chaque repas... Douteux. Surtout si l'on tient compte de la
projection dans le futur que fut la fin du voyage...
Sitôt de retour qu'on me colle un déménagement sur les bras. J'avais presque oublié que je devais prendre possession de mon magnifique sous-sol bruxellois. Alors, soyons clair: un sous-sol ne signifie PAS un bout de cave avec un sterput pour tout ouverture (Dieu sait comment ça s'écrit, alors je ne crois même pas qu'il puisse s'ouvrir). D'ailleurs, je devrais plutôt parler d'entre-sol puisque j'ai une très belle vue sur l'emplacement parking de ma propriétaire. Je vois même des arbres par-delà la rue! La chance que j'ai! Rajoutons que la porte d'entrée est très mignonne, pourvue d'un spot éclairant mon paillasson (si ça, c'est pas du luxe) et d'une serrure magique que l'on doit fermer pour ouvrir et ouvrir pour fermer (si, si). J'ai déjà commencé à m'installer: passage d'aspirateur, nettoyage de meubles, îîîîh une araignée, tiens il manque une planche dans l'armoire, ah je me rappelais pas que le sol était aussi foncé, oh là je vais mettre mes DVD, îîîîh une araignée, etc etc.
Mais ce n'est pas le tout de savoir où l'on va ranger ses DVD. Encore faut-il payer la garantie locative. Pour ce faire, je suis passée par trois banques: l'une pour ouvrir un compte, une deuxième pour retirer un gros paquet de biffetons, et la dernière pour fermer un compte.
- Vous n'êtes pas satisafaite de nos services ou...?
- Eh bien, les conditions sont plus avantageuses ailleurs, voyez-vous.
- Oui mais blablablabla2%blablablablaprêthypothécaireblablablablaquandmême.
- Oui mais non.
- Non?
- Non.
Les choses étant réglées avec monsieur le banquier n°3, je m'en retournai à contre-coeur vers mon ancienne (et toujours actuelle) demeure qui ne s'arrange décidément pas avec l'âge: deux mygales de 2 cm de diamètre dans ma chambre hier soir. Tss.
Noctie ferme les yeux. C'est bon de pouvoir conjuguer le verbe sourire à la fois au passé et au futur.
# posted by
Nocturnal Azure @
8:36 PM
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