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And She Said...

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30 juillet 2004


Aa give me chokoretto
 
J'ai sombré dans un abîme de praliné, massepain, truffes, crême fraîche, framboises, noisettes, caramel et... chocolat.
J'en vois déjà là-bas au fond qui se disent que ça doit être bien agréable de vivre dans la maison de la sorcière d'Hansel et Gretel. Mais réfléchissez un instant: premièrement, comment elle fait pour tenir en été, cette maison? Sans l'air conditionné, elle fondrait purement et simplement! Déduction logique: en été, les habitants de la maison ont tous la crève. Deuxièmement, avez-vous un instant songé à l'odeur? Ben oui, une maison en chocolat, ça sent... le chocolat. Tout le temps. 24h/24. Même quand vous vous faites cuire un steak-frites. De quoi vous dégouter du chocolat. Et troisièmement, il est hors de question de mettre la petite jupe blanche que vous avez acheté en solde parce qu'elle se transformerait très rapidement en petite jupe brunâtre.
J'ajouterais également que la maison est mondialement célèbre et qu'elle subit par conséquent l'assaut des touristes venus des quatre coins du globe. "Can I help you?" cent fois par jour. "Hello/bonjour" au moins deux fois plus (ne pas espérer de réponse). Sans compter les demandes stupides: "Je voudrais une praline en chocolat plein" (pour les néophytes: les pralines, c'est toujours fourré. Sinon ça s'appelle une plaque de chocolat), "Est-ce qu'on peut voir ce qu'il y a à l'intérieur de cette boîte recouverte de trois couches de papier-cadeau?", "Vous pouvez me changer 20 euros en pièces? Belges uniquement.", "Vous vendez de la bière?", "Qu'est-ce qu'il y a à l'intérieur des truffes champagne?", "Est-ce que le chocolat pour diabétiques fait maigrir?", "Je peux avoir dix autres sacs en plastique pour transporter mon sachet de 100 grammes?",...
J'allais oublier l'instant privilégié de la pause de midi. L'on a alors le droit suprême de s'asseoir (s'aquoi?) derrière une vitre histoire d'avoir un peu d'intimité. Et l'on machouille ses tartines tandis que les touristes émerveillés prennent des photos de la machine-à-remuer-le chocolat derrière soi. L'on espère en machouillant qu'on ne sera pas sur les photos ("Belge typique prenant sa pause"), espoir toutefois fortement réduit étant donné la taille également fortement réduite de l'endroit.
Ne travaillez jamais dans une chocolaterie.

(les réponses correctes aux questions ci-dessus sont respectivement: "Pas possible", "Non", "Non", "Non", "Du coca", "Non" et "Non")

(je déconne, je suis plus sympa avec la clientèle)

(enfin, ça dépend des moments)


# posted by Nocturnal Azure @ 9:47 AM

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04 juillet 2004


Sentier de gloire

Un petit résumé serait le bienvenu, me semble-t-il. Minute, je baille un coup et je suis à vous.

Le vendredi, le train m'a emmenée dans la Cité Ardente voir un chinois belge qui, pour des raisons privées, se fera appeler sur ces pages "Mr l'Invisible". Le soleil a rendu le contrôleur de billets de bonne humeur: j'ai appris qu'il avait passé 15 jours eu Tunisie, qu'il avait pu ainsi éviter la canicule et qu'il préférait travailler en été parce que les gens sont plus joyeux.
Je m'essoufflais sous mes paquets de mangas à revendre. Mais le moment le plus dur fut pourtant celui où je dus m'en séparer. Mes Inuyasha... Pour le coup, j'ai même refusé de blaster Mr l'Invisible au jeu du même nom. Je n'aime pas non plus le faire perdre!
Rayon de soleil de la journée: achat de Sarah Bettens! Enfin, pas la personne hein, pas ma soeur. Son CD, quoi. Après 3h passées en FNAC (Mr l'Invisible: "Bon, j'achète le best-of de Trucmuchegroupe ou plutôt leur meilleur album?").
PS: la pizza était très bonne. Mais j'aurais dû demander qu'on ajoute des câpres. Aïe, pas bien les regrets.

Le samedi arrive. J'ai encore affaire aux chinois, mais d'un autre genre. En effet, je passe ma journée à emballer d'authentiques pralines pour d'authentiques chinois pas belges. Et non, madame, on ne peut pas ouvrir les ballotins pour vous faire goûter les 15 sortes de pralines, et oui monsieur, il faudrait que vous vous poussiez un peu pour que j'arrive à ouvrir/fermer la porte, et voilà messieurs, les chocolats pour diabétiques se trouvent sur les deux étagères estampillées "sugar free", et l"eau en bas" ça veut dire "l'eau qui se trouve en bas du frigo" et non "l'eau qui se trouve à la cave" ah bon, et beurk les orangettes ça colle, et tiens j'ai l'impression d'avoir tellement de chocolat dans le nez que j'ai plus envie qu'il passe par la bouche. Alors, nous disions donc? Trois blancs, trois noirs et quatre au lait?
Où sont mes rotules que je finisse dessus?

Dimanche, jour du seigneur, blablabla. Jour de visite des grands-parents endimanchés aussi. "Quand est-ce que tu te maries?" Tu parles d'une journée de repos.

Le lundi aurait dû logiquement se terminer par un nez rouge, des yeux larmoyants et des crise d'éternuements aussi régulières qu'un métronome (becoz allergies diverses: Poils de chat, Poussière, Pollen, et c'est Pas Parce que ton Père est Pompier que tu dois Postilloner (toutes mes excuses, je suis fatiguée (ce qui fait aussi que j'enchaîne les paranthèses à commentaires inutiles))). Vu que j'aurais logiquement dû ranger un appartement rempli de tout ce qui peut rendre un être humain allergique. Mais je fus exemptée de mes charges à cause d'un ongle incarné. Dans un sens, cet ongle m'a peut-être sauvé la vie?...

Nous consacrâmes (quand je suis fatiguée, j'emploie le passé simple; c'est intéressant comme phénomène) le mardi à une bonne vieille papote entre gonzesses. Y'a pas mieux pour se requinquer: refaire le monde d'un point de vue féminin. J'entends déjà les langues de vipère masculines qui se gaussent d'un air rigolard avec des plaisanteries sur l'apocalypse qui serait pour demain. Portnawak, nous les filles, quand on parle du monde, on l'envisage dans son entierté messieurs. Hé oui, jugez plutôt: dans un parc à perruches, trois filles abordent des sujets aussi divers et variés tels que: les hommes (ça vous en bouche un coin hein?), le fric, la famille, l'immobilier, les études, le travail, la fatigue, les abdos, les soirées, les ragots, les chiens, la pilule, les DVD à 3 euros,... Welcome to the real world.

Je fus distinguée le mercredi, selon un superbe jeu de mot (c) Mister Asakura, vu que j'ai reçu la mention "distinction" pour mes exams. Monsieur Polet me proclama. Pas un seul orientaliste en vue, peut-être est-ce vraiment une race en voie d'extinction? Il faut savoir que Monsieur Polet est le seul prof "proclamant" à terminer la liste de noms par cette phrase que les autres essaient toujours d'oublier par compassion: "Tous ceux dont le nom n'a pas été cité sont ajournés".
Le soir, je retrouvai une future doctoresse et un couple de pharmaciens. J'ai alors réalisé que la faculté de médecine était plus apparentée aux sciences exactes qu'aux sciences humaines. Ou alors les gens ont changé. Nous avons donc débattu des bienfaits du... comment était-ce déjà? Malarior? Enfin, un médicament contre la malaria. De même, j'ai appris ce qu'était un NAPA. Je ne suis plus sûre du mot et ne me demandez pas non plus sa signification.
Mes grands-parents (oui, les mêmes que dans le chapitre 3) m'ont hébergée cette nuit-là. Je me suis à nouveau enfouie sous ces draps pour la première fois depuis bien longtemps. Les ombres au mur me semblaient familières et dans le noir, je redécouvrais une chambre autrefois habitée par une petite fille qui aimait beaucoup les Cutie Club (d'horribles petits caissons de plastique coloré en forme de sac qui renfermaient tout un monde de poupées minuscules possédant de vrais faux cheveux), les Bob & Bobette et les Playmobils. Pour un peu, j'aurais ressorti les boîtes et j'aurais inventé une histoire sous mes couvertures.

Le vocabulaire d'une langue est enfoui profondément dans la tête, mais il ressort si l'individu en éprouve le besoin. Une petite séance de shopping en compagnie maternelle à Aalst m'en a convaincue le jeudi. Ma môman a d'ailleurs fait preuve de délinquence ménopausale (néologisme, quand tu nous tiens): elle a sêché toute l'aprèm' pour faire les soldes avec la chair de sa chair. Et désormais, je suis du côté "in" de la mode puisque nous avons fait l'achat d'une paire de chaussures-péniches pointues qui fait fureur chez les pré-adultes. A noter que je peux donc faire partie de la catégorie sociale sus-mentionnée, n'est-il pas?
Le soir, l'appartement qui avait l'air très prometteur sur l'annonce se révèle, tel le négatif d'une photo: salle de bain sur le palier, chauffage dans une seule pièce, peinture défraîchie et chauffe-eau qui a dû faire la guerre de 100 ans (et ma mère de m'affirmer que, pourvue d'un chauffe-eau aussi antique, je risque fort de me retrouver asphyxiée et noyée dans mon bain. L'argument fut décisif: hors de question que je sois nue quand on trouvera mon cadavre). D'autre part, le locataire d'un autre appartement m'a appelée pour me dire qu'il quittait le 1er août. Joie, bonheur. Mon aimable auteur de mes jours avait bien émis quelque objection sur le fait que ce soit un sous-sol, mais l'obscurité, contrairement aux chauffe-eaux préhistoriques, n'a jamais tué personne. Le choix fut donc fait.

Le shopping étant par définition une activité qui se déroule en plusieurs jours, je passai mon vendredi à traîner devant les vitrines avec une amie, les poches aussi vides que le regard de ma boulangère.
L'évènement marquant de cette journée fut sans conteste le coup de fil du locataire précédemment cité. Finalement, il ne quitte pas son sous-sol de suite. Il faudra s'armer de patience... Et ce n'est pas aujourd'hui que je pourrai installer mes casseroles dans ses armoires et accrocher mon estampe au mur de sa chambre. Dommage, j'avais justement trouvé un petit coussin ravissant pour mon futur canapé dans mon futur salon de mon futur sous-sol. Irais-je trop vite en besogne? Heureusement tout s'est bien terminé: j'ai pas envoyé les cartons d'invitation à la pendaison de crémaillère.

Nous arrivons donc au week-end... consacré à l'anniversaire de mariage de mes grands-parents que j'aurai décidément beaucoup vu ces derniers temps. Dans un Relais & Châteaux au beau milieu des Ardennes, certes. Un vieux moulin perdu entre les arbres dans une vallée calme, où l'on n'entend que le bruit d'une petite casacade. D'autres diront de façon moins poétique que c'est le "trou du cul du monde".
Du repas je ne vous raconterai que l'entremet: un sorbet de fromage blanc à l'eau de villé annoncé fièrement par le menu. J'ai eu droit à un sorbet aux pommes. Comme les enfants. Non mais sincèrement... même en me maquillant, même avec des fringues classes, même en clouant sur mon visage une expression sérieuse de jeune fille qui sait ce qu'est la sagesse, je ne parviens toujours pas à me hausser au-delà des 18 ans.
N'empêche... J'aurai eu ma cure de nostalgie. Les Ardennes étaient humides, brouillardeuses, vertes et fraîches. Comme je les ai connues et comme je viens d'apprendre à les aimer. Jéhonville, Offagne, Noirefontaine, Paliseul,... Nous avons zigzagé parmi tant de petits villages. Maisons vieillottes, rideaux en dentelle et inévitables pots de géraniums ou nains de jardin. On frôle le kitsch. Sans compter les chaises en plastique à côté de la porte, pour surveiller l'affluence. Chaque voiture est une curiosité. "Ici, ils ne savent pas qu'on a déjà marché sur la lune". Un autre temps où le temps s'est arrêté. J'aime cette Wallonie, si vieux jeu, si hors du temps, mais c'est justement pour ça que je l'aime. Je la respirais par tous les pores.
Mais je maintiens que Mambo Nb5, c'était pas idéal comme musique de fond.
Nous avons été salué la tombe de mon arrière-grand-mère. Maria Longuespée. Une de ses soeurs s'appelait Elvire. Je n'ai même pas trouvé ça laid ou démodé. C'était beau, digne, comme le pays où elles sont nées.

# posted by Nocturnal Azure @ 7:02 PM

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