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05 mars 2004


En moi, en moi, toi que j'aime

Très bizarrement, c'est quand mon moi virtuel se tait que je vis le plus intensément. Vous pouvez ainsi suivre ma vie au travers de mes silences.
Le stand by de mon for intérieur se manifeste par le statu quo de mon Seiki. A chaque fois que j'essaie d'appuyer sur "play", la machine s'enraye et je retrouve toujours mon cher furyô en train de jouer de la guitare au fin fond de son appartement bordélique. Comment a-t-il pu en arriver là, celui que je croyais éternel? Ses satellites sont à l'arrêt, eux aussi: Masa et Sayaka se rendent compte de leurs différences, Nishida dévale la pente de la déchéance, Shinji essaie toujours de reconquérir Hiromi en accumulant les diplômes, Ken et Satsuki entament une "relation de libre échange"... Et Seiki? Pourquoi est-il devenu cet être mélancolique, toujours à se plaindre sans jamais se remuer, à mettre son monde en notes puis en mots, renfermé sur lui-même et pourtant... même si l'idée de deux brosses à dents dans le même verre n'était franchement pas la meilleure piste à suivre pour lui, comment peut-il continuer dans cette voie qu'il semblait avoir choisi pour le mieux? Mais après tout, son indécision chronique en amour (quoique, quitte à reposer une question sans réponse, est-ce le bon terme?) n'est que le reflet de ma propre hésitation à le faire suivre un chemin déjà tout tracé. Mon Seiki manque d'affection, et ce trou béant le pousse à rechercher constamment de nouveaux liens, tout en n'attendant pas plus que ce qu'on peut lui offrir. Egoïste, mon Seiki? Plutôt opportuniste, souffrant d'un penchant trop prononcé pour le laissez-aller et la philosphie du carpe diem. J'ai parfois des réminiscences du Seiki adolescent, alors encore gonflé de l'arrogance juvénile typique, conscient de ses qualités et sachant les utiliser à outrance, borné jusqu'à en nier l'évidence, mais toutefois attachant par la simplicité enfantine qu'il arborait à l'époque. De cette détermination qui s'est peut-être élimée au contact de la vie, qu'est-il resté? La musique, oui. Mais n'est-ce pas une aute façon de ressasser sans arrêt les mêmes blessures que de les camoufler en partitions? Lorsque la belle s'est envolée vers le pays de la liberté, le contraste s'est révélé dans toute sa douleur. Et le résultat est celui que l'on connaît: un repli quasi foetal. Mais où est celui qui se relevait de toutes les blessures? Curieusement, Masa personnalise cet idéal d'antan: il se dévoile, expose son intimité au grand jour, tout en s'en foutant éperdument du qu'en-dira-t-on. Il secoue Seiki (du moins essaie de, ce qui est moins habituel) et pour la première fois, ce dernier réagit passivement. Il saisit sa guitare, et... c'est la chicane finale du cercle vicieux.
Mon furyô de papier reste désormais figé, sans que je puisse déterminer si une fin heureuse lui serait véritablement bénéfique. Le bonheur n'est pas toujours là où on le cherche, comme beaucoup d'autres choses (tels les agendas).
Mes personnages ne sont plus que des mannequins sur lesquels défilent mes envies, ils apparaissent et disparaissent pour mon simple plaisir, en toute dépendance de mon omnisciente personne. Je ne les dessine plus que dans l'univers de mes pensées et ils parcourent un scénario sans quête ni climax ni retournement dramatique.
Mon activité sociale renaissante implique-t-elle la mort cérébrale de mes fictions? J'en serais fort attristée.

# posted by Nocturnal Azure @ 1:11 AM

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