Compter les heures depuis longtemps (Louise Attaque)
Yeux dans le vague, tête en vrac... Ceci est une élucubration post-4h30-de-taf-non-stop.
Il a fallu le temps que je comprenne. On l'avait pourtant déposé proprement à la sortie. Mais vous savez comment ça va, on cherche jamais là où il faut, c'est toujours au dernier endroit imaginable qu'on retrouve ce qu'on a perdu. D'ailleurs, j'étais tellement persuadée qu'on me l'avait volé que la pensée de l'avoir perdu ne m'a effleurée que bien plus tard. Lorsque j'ai envisagé que cette hypothèse pouvait être plausible, je m'en suis voulu bien sûr. Comment avais-je pu être aussi négligente, le laisser traîner, faire preuve d'autant d'imprudence... ? Evidemment, ma culpabilité ne l'a jamais fait revenir. Mais au final, j'ai fini par m'habituer. Je me disais que ce n'était de toute façon qu'un luxe, quelque chose dont je n'avais pas besoin. A force de se trimballer avec des choses de valeur, on finit par les perdre, voilà. J'en payais les pots cassés, c'est tout.
J'ai quelquefois cru le retrouver, mais ce n'était jamais le mien. Ils se ressemblent tous un peu...
Et il m'attendait en fait. Il a attendu toutes ces années durant que je daigne sortir le bout de mon nez et regarder à mes pieds. Il était là. Il avait toujours été là. Mon coeur.
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Nocturnal Azure @
6:54 PM
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