Sirène mauve
C'est comme si quelqu'un avait tiré sur la manette pour actionner la sirène d'alarme. Elle ressemble à une sonnerie de cour de récréation, cette sirène. Mon cerveau, alerté, a dû abréger ses vacances et revenir en courant. Je l'ai mis au travail tout de suite.
Y'a de la brume dehors. Elle maintient le paysage dans une humidité froide et figée.
La brume a des remords de fleuve. Je n'arrive pas à avoir de l'ambition. Choisir me stresse, me fait toujours regretter ce que j'ai laissé.
Les mots de ma plume se sauvent, me laissant avec des phrases qui ne parlent que de tourments. Tant que je ne peux pas imaginer quel sera mon futur, quelle cassette je mettrai dans mon walkman, si mon sac sera assez grand, quel jour je pourrai souffler... tant que je ne peux pas me l'imaginer, j'ai peur.
Dans une dominante bleue où le mauve fait ce qu'il peut, pas d'échappatoire possible. Affronter en face. Bouger, simplement. Parfois, faire un simple geste peut être plus difficile à faire que gagner une guerre.
Je ne suis jamais qu'un enfant. Je ne m'étonne plus de l'âge de mon Inner Child...
Tu le sais bien, toi que j'attends. Tu le sais puisque tu m'attends.
(Maxime Leforestier, Mauve)
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Nocturnal Azure @
10:14 AM
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